Il a semblé aux conteurs et conteuses professionnels de l'APACC que pour que les enfants découvrent et pratiquent le conte, la présence d'artistes dans les écoles puisse être d'une grande aide.
L'APACC a donc rédigé un manifeste que vous trouverez en ligne également ici
« Nous, conteuses et conteurs professionnel·les de l’APACC, nous 
réjouissons de la parution du guide « Seeds of tellers » destiné aux 
équipes enseignantes, livret que vous pourrez  trouver en ligne sur le 
site : https://seedsoftellers.eu/fr/
Ce guide nous permettra d’avoir une bonne base de discussion dans les établissements scolaires où nous intervenons.
En
 effet, nous expérimentons dans les établissements scolaires et 
ailleurs, pour certain·es d’entre nous depuis plus de 40 ans,  la 
plupart des procédés décrits dans ce livret,  connaissant le remarquable
 travail de Suzy Platiel ou pas, mais aussi  inspiré·es par nos 
expériences de pédagogues, de formateurs·trices,  d’artistes 
professionnel·les, de militant·es de l’éducation populaire, encouragé·es
 en cela par de nombreux·ses enseignant·es.
Dans un esprit 
de partage et de transmission, nous aimerions souligner ce que nous 
pouvons apporter, en souhaitant que ces points puissent profiter à 
toustes.
Nous avons acquis par notre métier :
– 
Une qualité et une curiosité d’écoute qui nous font détecter et 
apprécier toutes les paroles qui viennent du cœur, et qui nous 
permettent de les encourager d’une façon fine.
– L’humilité 
face à l’océan des récits populaires du monde entier. Pour la plupart 
d’entre nous s’y rajoute la connaissance approfondie de répertoires 
spécifiques, thématiques, géographiques… notamment les contes de 
randonnée et les contes merveilleux. Cette  matière fabuleuse est, 
hélas, souvent réduite dans l’esprit du grand public à quelques contes 
de Grimm, aux contes de Perrault, voire aux adaptations de Walt Disney…
–
 Une connaissance et une pratique quotidienne du langage oral et de ses 
spécificités (répétitions, structures, linéarité, présence physique et 
émotionnelle…) qui le rendent bien différent du langage écrit.
–
 L’expérience joyeuse et réelle de la transmission orale qui demande 
engagement et passion, que ce soit comme conteur·se ou auditeur·rice.
–
 L’expérience et le travail d’un imaginaire et d’une mémoire transmis 
sans support matériel (texte, image) qui permettent aux conteureuses et à
 leurs publics de faire « groupe », de vivre des expériences communes 
fortes, de transmettre à leur tour grâce à l’élan que donne le plaisir 
partagé.
Nous considérons donc que les conteurs et conteuses
 ainsi que les structures ressources professionnelles ont leur place 
dans les établissements scolaires, tant sur le plan artistique que 
pédagogique.
Nous sommes là pour,
– Donner le goût
– Partager nos outils par imprégnation, imitation, encouragement
– Ecouter, accompagner
– Transmettre nos répertoires, donner des pistes…
–
 Et nous en aller sur la pointe des pieds pour laisser la place aux 
nouveaux conteurs et conteuses, qu’elles soient élèves ou 
enseignant·es. »